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Article de La Voce n°16, mars 2004

 

LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE ANTI-IMPÉRIALISTE DES PAYS ARABES ET MUSULMANS

 

 

Dans chaque pays impérialiste européen la bourgeoisie mène maintenant sur large échelle la persécution contre les immigrés et la population d'origine arabe ou de religion musulmane.

 

Pisanu [en 2004 ministre des intérieurs dans le gouvernement Berlusconi alors, ndr] marche déjà sur les traces de Sarkozy, le ministre de l'Intérieur français : poursuivre et chasser de l'Italie les prêtres musulmans révolutionnaires et chercher à imposer dans chaque mosquée aux fidèles des prêtres collaborateurs qu'ils soutiennent avec des subventions et avec la police.

 

La collaboration parmi les gouvernements européens se renforce véritablement sur le terrain de la persécution des immigrés et de la chasse aux révolutionnaires arabes et musulmans : mandat d'arrêt européen, police fédérale européenne, gardes de frontière européennes, fichier européen, listes de proscription européennes, uniformation des règles.

 

La cible de cette persécution est une partie importante des travailleurs. Dans quelques pays européens l'islam est déjà aujourd'hui la religion de la partie la plus pauvre et opprimée de la population. La chasse aux révolutionnaires arabes et musulmans dans les pays impérialistes alimente et cache la persécution des communistes et des autres révolutionnaires locaux.

Celle-ci d'une part conflue dans la restriction générale des libertés politiques et civiles qui frappe toutes les masses populaires et qui se concrétise dans une pratique vexatoire qui va au-delà des lois de police qui sont proposées et approuvées dans chaque pays.

D'autre part, si les communistes suivent une ligne juste, cette persécution devient réellement un facteur de développement du mouvement communiste. [Donc la persécution contre les immigrés et la population d'origine arabe ou de religion musulmane dans nos pays impérialistes, au-delà d'être liée à l'oppression à laquelle sont subordonnés tous les travailleurs immigrés, est lié aussi à la répression du mouvement révolutionnaire dans nos pays et en particulier à la répression des communistes, ndr.]

 

Dans beaucoup de pays européens la bourgeoisie s'appuie déjà sur la chasse aux révolutionnaires arabes et musulmans pour promouvoir la mobilisation réactionnaire des masses populaires. Il est donc évident que nous sommes face à un processus qui dans le bien ou dans mal a et aura encore plus de fortes répercussions sur notre lutte pour faire de l'Italie un nouveau pays socialiste.

 

De quoi est-il question ? D'où vient la persécution contre les immigrés et la population d'origine arabe ou de religion musulmane ? Que ligne devons-nous suivre ?

 

Chaque marxiste doit se poser clairement ces questions et doit à chacune d'elles répondre sur la base de l'analyse de l'histoire et des relations entre les "faits", qui sera vérifiée sur la base de l'expérience.

Ceci est l'unique méthode digne d'un marxiste d'affronter la question que la réalité nous pose. Comprendre la réelle nature du bouleversement social en cours dans les pays arabes et musulmans, se régler d'abord sur la base de celle-ci et donner aux idées avec lesquelles les protagonistes combattent et aux idées qu'ils ont d'eux même seulement l'importance (transitoire) qu'elles ont. C'est seulement en comprenant la réelle nature du bouleversement en cours, que nous pourrons au contraire comprendre les contradictions des idées de ses protagonistes et entre eux et la pratique révolutionnaire. Nous ne pouvons mener avec efficacité la bataille dans le champ des idées que si nous savons clairement ce qu'elles veulent effectivement dire, d'où elles viennent.

 

[La persécution lancée par la bourgeoisie impérialiste contre les Arabes et les musulmans dans les pays européens n'est pas la même chose que l'oppression et l'exploitation que la bourgeoisie impérialiste exerce sur les immigrés même si elle a beaucoup de points de contact avec elle : une partie des Arabe et des musulmans habitent depuis des générations dans quelques pays, comme par exemple la France et l'Angleterre, donc ils ne sont pas cible de la bourgeoisie puisqu'immigrés, mais vraiment puisqu'arabes et musulmans, comme les Japonais ou les Allemands qui habitaient aux USA furent la cible des Autorités US pendant les guerres mondiales, note de La Voce].

 

La persécution lancée par la bourgeoisie impérialiste contre les Arabe et les musulmans dans les pays européens est une dérivation de l'affrontement entre la révolution démocratique anti-impérialiste en cours dans les pays arabes et musulmans et la contre-révolution promue et guidée par les groupes impérialistes US et européens. Il s'agit de l'affrontement le plus chaud parmi ceux aujourd'hui en cours. Palestine, Iraq, Afghanistan sont les points les plus chauds. D'où vient cet affrontement ?

 

Les pays arabes et musulmans couvrent une bande qui va du Maroc à l'Indonesie. Ils comprennent l'Afrique du nord, le Moyen Orient et l'Asie méridionale. Il s'agit de plus d'un milliard d'hommes et de femmes qui habitent ces régions avec de fortes diasporas dans d'autres parties du monde, y compris les pays impérialistes. En France environ 10% de la population provient de ces régions. Il s'agit d'une fraction de la population qui appartient pour la plus grande partie aux classes les plus opprimées et exploitées.

 

Sa formation est liée à la vieille domination coloniale (main d'oeuvre et soldats engagés par la bourgeoisie et transportés dans la métropole) et à la récente recolonisation (néo-colonialisme NDLR) qui a détruit et détruit encore les bases économiques de la vieille vie et force les populations locales à migrer. Cette partie de la population des pays impérialistes subit une triple oppression : de classe, nationale et raciale. Elle est donc une pépinière de rébellion.

 

Tant que le mouvement communiste dans les pays impérialistes sera faible, cette rébellion s'identifie et s'identifiera dans la révolution démocratique anti-impérialiste en cours dans les pays d'origine plus ou moins récente, plutôt que de porter en elle l'influence de la classe ouvrière urbaine, comme cela se produisit pendant la première vague de la révolution prolétarienne, lorsque le mouvement communiste était fort. La persécution contre les révolutionnaires arabes et musulmans crée donc aussi un lien direct, que nous ne pouvons pas éluder, entre l'accumulation des forces révolutionnaires dans les pays impérialistes et la révolution démocratique anti-impérialiste dans les pays arabes et musulmans.

 

Les pays arabes et musulmans sont pour la plus grande partie des pays de vieille civilisation. La plupart a eu un passé glorieux. Dans le cadre du système esclavagiste et féodal ils ont été pour un certain temps la partie la plus avancée de toute l'humanité et ont connu un long développement économique et culturel qui est arrivée jusqu'à produire une vaste économie mercantile.

Aucun de ces pays cependant n'a jamais fait le passage au capitalisme, par manque des conditions politiques nécessaires pour une accumulation primitive qui enracine définitivement la mode de production capitaliste (quelque chose du genre s'est produit dans l'histoire de l'Italie). Ils ont donc subi le développement du capitalisme en Europe et sont devenus, pour la plupart à partir d'il y à 200 ans, des colonies ou des semicolonies de la bourgeoisie européenne et américaine. La première Guerre Mondiale a marqué la désagrégation de l'Empire Ottoman, depuis des décennies le "grand malade d'Europe" et la bourgeoisie française et anglaise s'en sont divisés les dépouilles au Moyen Orient et en Afrique du Nord. La colonisation sioniste de la Palestine a été la dernière des entreprises coloniales avec lesquelles la bourgeoisie US et européenne ont assujetti les pays arabes et musulmans.

 

Dans chacun de ces pays, à la colonisation a correspondu un développement des mouvements de résistance.

Tant qu'ils furent dirigés par les vieilles classes dominantes locales, ils visèrent à la restauration du passé et ils n'eurent pas de succès. La Révolution d'Octobre (1917) et la première vague de la révolution prolétarienne déterminèrent un saut qualitatif  y compris dans la résistance de ces pays à la domination impérialiste, comme ce qui se produisit en Chine et en Inde. Dans chaque pays se formèrent des forts partis communistes, dans le cadre de la Première Internationale Communiste. La résistance à l'oppression et à l'exploitation coloniale changea alors de nature. Elle est devenue une lutte des masses populaires contre rapports sociaux esclavagistes et féodaux, tous les deux basés sur des rapports de dépendance personnelle [ceci fait en sorte qu'encore aujourd'hui la révolution dans les pays opprimés, dans les pays néocoloniaux soit principalement une révolution démocratique-bourgeoise par son contenu, bien que le fort développement du capitalisme, de la production mercantile, du prolétariat change au fur et à mesure la situation, ndr] et contre l'impérialisme sur lequel s'appuyaient les vieilles classes dominantes : précisément la révolution démocratique bourgeoise anti-impérialiste.

 

La révolution avait sa base de masse parmi les paysans pauvres, moyens et riches, dans la masse des travailleurs déclassés résultant de la désagrégation des vieilles structures sociales et de l'impact du colonialisme, dans les artisans, dans les salariés de l'économie mercantile, dans les marchands et dans la bourgeoisie nationale.

Les partis communistes locaux réunissaient les éléments avancés de ces classes qui étaient décidées à s'unir à la classe ouvrière révolutionnaire des pays impérialistes, parce que conscients qui seulement dans le cadre de la révolution prolétarienne mondiale ils pourraient faire sortir leurs pays de la condition coloniale. Les travailleurs et les soldats emigrés portaient dans leurs pays d'origine l'influence de la classe ouvrière révolutionnaire. [De là le caractère qui distingue la révolution démocratique-bourgeoise des pays coloniaux et semicoloniaux autrefois et néocoloniaux aujourd'hui, de la révolution démocratique-bourgeoise des pays européens et en fait une "révolution de nouvelle démocratie" : la théorie de la révolution de nouvelle démocratie est un des 5 principaux apports du maoïsme à la pensée communiste, ndr]

 

Le développement de la révolution démocratique anti-impérialiste dans les pays opprimés posa aux communistes le problème de quelle classe devrait diriger la révolution. Dans le mouvement communiste se forma également sur ce nouveau terrain une gauche, une droite et un centre. Les divergences sur ce terrain se combinèrent dans une certaine mesure avec les divergences sur d'autres terrains dans la lutte entre deux lignes qui se poursuivit tout au long de la vie de la Première Internationale Communiste. [La théorie de la lutte entre deux lignes dans le Parti communiste est un autre des 5 principaux apports du maoïsme à la pensée communiste, ndr].

 

La gauche soutenait que la direction de la révolution devait être par la classe ouvrière, par son Parti communiste, étroitement allié aux paysans pauvres et moyens qui constituaient la masse de la population. La bourgeoisie nationale était maintenant incapable de se mettre à la tête d'une révolution populaire. La classe ouvrière devait mobiliser et unir toutes les classes intéressées à la révolution démocratique anti-impérialiste dans un front révolutionnaire sous sa direction pour mener une révolution de "nouvelle démocratie" : une révolution démocratique bourgeoise dirigée de la classe ouvrière.

 

La droite soutenait que la révolution devait être dirigée de la bourgeoisie nationale parce que les objectifs immédiats de la révolution étaient démocratiques bourgeois : les communistes devaient participer à la révolution sous sa direction, recruter les ouvriers et faire valoir dans la révolution leurs intérêts particuliers des salariés (d'amélioration des conditions de vie et de travail).

 

Le centre hésitait et oscillait entre les deux lignes.

 

De même que les partis de la Ière Internationale Communiste dans les pays impérialistes oscillèrent entre des interprétations opposées de la politique de front (comme illustré par Umberto C. dans son article L'activité de la Première Internationale Communiste en Europe et le maoïsme dans la Voce n° 10), dans les pays opprimés ils oscillèrent précisément entre les deux lignes ci-dessus illustrées.

Les deux lignes, les implications de chacune d'elles, l'affrontement entre les deux sont devenus au fur et à mesure plus clair dans le cours de la première vague de la révolution prolétarienne.

L'avènement dans les années '50 des révisionnistes à la direction de la partie la plus avancée du mouvement communiste, l'Union soviétique, marqua en général le triomphe de la droite même dans les partis des pays opprimés, malgré la lutte lancée par le Parti Communiste Chinois dirigé par Mao Zedong. Le triomphe de la droite dans le mouvement communiste soumit, dans divers pays arabes et musulmans, à l'épreuve des faits la capacité révolutionnaire de la bourgeoisie nationale (qui eut ses dirigeants politiques en Mossadegh, Sukarno, Nehru, Nasser, Bourguiba, etc). Le résultat vérifié par celle-ci fut la faillite de la bourgeoisie nationale et le déclin du mouvement communiste. Dans tous les pays arabes et musulmans les Partis communistes soit furent détruits soit se réduisirent à peu à de chose ou même ils se divisèrent. Presque partout le clergé musulman et les autres notables locaux de vieil esprit que les impérialistes avaient mobilisé contre les communistes et la bourgeoisie nationale réussirent à prendre la direction.

 

Quelques camarades sont tellement indignés des méfaits commis par le clergé réactionnaire musulman, qu'ils se limitent à le dénoncer. En effet la direction du clergé a conduit la révolution démocratique anti-impérialiste à des sanguinaires pratiques sectaires. Mais nous communistes, pour prendre la tête de la situation, devons d'abord trouver des réponses à la question : "Pourquoi nous communistes avons perdu la direction de la révolution", ou bien "Pourquoi nous communistes n'avons-nous pas réussis à nous prendre la direction de la révolution ?".

 

Quant au clergé réactionnaire, pour prendre et maintenir la direction des masses populaires il a cependant dû chevaucher la révolution démocratique anti-impérialiste. Évidemment il l'a fait à sa façon, en servant de médiateur entre son vieux rôle social réactionnaire et la révolution démocratique. Celle-ci est continuée avec force, d'autant plus que les impérialistes ont augmenté toujours plus leurs prétentions et exactions, l'oppression et l'exploitation, poussés par la nouvelle crise générale entamée dans les années '70 et libérés de la pression du mouvement communiste.

Le Hamas en Palestine est la manifestation la plus claire d'un clergé réactionnaire qui se met la tête d'une révolution démocratique anti-impérialiste. Une organisation lancée dans un but anticommuniste par les sionistes d'Israël et par la monarchie wahhabite d'Arabie saoudite (une espèce de Vatican musulman), deux bras des groupes impérialistes US, est devenu l'organisateur le plus radical de la guerre contre l'occupation sioniste de la Palestine, contre l'avant-poste de l'impérialisme US dans le monde arabe et musulman.

 

 

De la nature des mouvements en cours et des forces en jeu dérive la ligne que nous communistes devons suivre soit dans nos pays soit au niveau international.

 

La direction du clergé réactionnaire est un effet de la décadence du mouvement communiste et disparaîtra avec sa renaissance. En effet le clergé réactionnaire est par sa nature incapable de mener la révolution jusqu'à la victoire, principalement pour les quatre raisons suivantes :

 

1. Il maintient de forts liens de diverse nature avec l'impérialisme et dépend chez lui en mesure détérminante : donc elle est récupérable [voir par ex. la collaboration de la République Islamique Iranienne et de l'impérialisme US contre les sandinistes du Nicaragua dans les années 1979-1980 et plus tard en Afghanistan, ndr].

 

2. Par la force de choses dans chaque pays il est porteur de relations sociales réactionnaires et doit intimider les masses populaires musulmanes pour les pousser à laisser les actuels maîtres (les impérialistes) et se soumettre à des nouveaux maîtres (le clergé).

 

3. À niveau international il est incapable de faire levier sur la contradiction parmi les masses populaires des pays impérialistes et les groupes impérialistes qui les oppriment : il attaque tous les deux comme s'ils étaient un unique bloc.

 

4. Il n'est pas porteur d'une solution anti-impérialiste qui puisse impliquer le reste du monde : donc il crée des conditions favorables à la mobilisation réactionnaire dans les pays impérialistes.

 

Ce sont quatre facteurs objectifs, qui marquent les limites de la direction du clergé musulman dans la révolution démocratique anti-impérialiste des pays arabes et musulmans.

 

Par contre les communistes des pays arabes et musulmans sont aujourd'hui en mesure de mobiliser les masses populaires dans la guerre populaire révolutionnaire. Des communistes soviétiques, chinois et vietnamiens ils héritent l'art de s'appuyer sur les contradictions entre les pays impérialistes et sur la contradiction qui dans chaque pays impérialiste oppose les masses populaires aux groupes impérialistes. Donc tôt ou tard, dans le cadre de la renaissance du mouvement communiste international, dans chaque pays les communistes prendront nouvellement la direction de la révolution démocratique anti-impérialiste.

 

Quant à nous communistes des pays impérialistes, nos tâches principales face à la persécution que la bourgeoisie impérialiste mène contre les immigrés et la population d'origine arabe et musulmane, sont les cinq suivants :

 

1. Nous devons appuyer la révolution démocratique anti-impérialiste des pays arabes et musulmans et guider les masses populaires de notre pays à l'appuyer.

 

2. Nous devons nous opposer à l'agression impérialiste, quelle que soit le prétexte et la forme avec laquelle elle se masque. Celui qui prend prétexte des erreurs des dirigeants de la révolution démocratique anti-impérialiste et s'allie avec les autorités impérialistes contre elle, se met hors du camp de la révolution et devient initiateur de la mobilisation réactionnaire des masses. (surligné par nous NDLR)

 

3. Nous devons appuyer les communistes qui dans chaque pays arabe et musulman luttent pour se mettre à nouveau à la tête de la révolution. Ils sont en mesure de parler à leurs camarades dans le « langage » de leur expérience de colonisés et d'exploités par les impérialistes et des classes réactionnaires locales.

 

4. Dans notre pays nous devons soutenir les mouvements révolutionnaires des immigrés contre les autorités impérialistes : c'est un aspect de notre lutte pour cumuler des forces révolutionnaires et développer la lutte des ouvriers et des masses populaires pour faire de notre pays un nouveau pays socialiste.

 

5. Mais surtout nous devons travailler à la renaissance du mouvement communiste dans les pays impérialistes, en exploitant les conditions objectives favorables existantes (en d'autres mots, nous devons développer la mobilisation révolutionnaire des masses populaires dans notre pays). Donc d'abord nous devons reconstruire ou renforcer de vrais Partis communistes, basés sur le marxisme-léninisme-maoïsme. Celle-ci est la clé de la solution de chaque problème de la révolution prolétarienne.

 

Ernesto V.

 

Sur le thème traité dans cet article nous conseillons à nos lecteurs les suivants articles :

- Le bouleversement en cours de Umberto Campi dans Rapporti Sociali n° 34.

- La lutte pour l'autodétermination nationale dans les pays impérialistes de Giuseppe Maj en Supplément à Rapporti Sociali n. 34 [également en français sur notre site Internet, dans la section française d'EiLE, - Éditions en Langues Etrangères - en 2004 il fut publié sur Engamm, la revue des indépendantistes bretons].

Les articles peuvent être demandés à la rédaction de Rapporti Sociali, Tanaro 7 - 20128 Milan tel et fax 02 26 30 64 54 e.mail < resistenza@carc.it >.