La Voce

EiLE - Français Sommaire

Commissione Preparatoria

del congresso di fondazione del

(nuovo)Partito comunista italiano

 

e.mail: <ekko_20012001@yahoo.com>

page web: <www.lavoce.freehomepage.com>

22 avril 02

Communiqué

La leçon des élections présidentielles du 21 avril 02 en France

Parmi tous les pays européens, la France est celui où la balance des forces entre bourgeoisie de gauche et bourgeoisie de droite reste moins défavorable à la bourgeoisie de gauche. Les grandes luttes revendicatives de 95 et 96 ont mis fin au gouvernement de la bourgeoisie de droite et depuis 97 il y a eu un gouvernement dirigé par la bourgeoisie de gauche que dans notre pays même Bertinotti (PRC) indiquait comme un modèle. Pourtant dans les élections du 21 avril, la coalition des groupes bourgeois de gauche a bien été battue et son candidat Jospin a fini pour être exclu du second tour des élections présidentielles. Les candidats seront Chirac, le leader de la droite et Le Pen, le leader du Front National, une formation raciste et chauvine, pire qu'Alliance Nationale et la Ligue Nord (en Italie). Même si le second tour électoral du 5 mai confirmera à la présidence Chirac, le président sortant et si les élections du Parlement en juin envoient encore aux Chambres un groupe parlementaire fort de la bourgeoise de gauche (peut-être aussi que le nouveau gouvernement soit encore dans les mains de la gauche bourgeoise), le résultat des élections du 21 avril confirme certaines importantes vérités aussi pour les communistes et pour les travailleurs avancés de notre pays et pour tous les protagonistes du mouvement anti-impérialiste.

1. Normalement la culture dominante dans une société divisée en classes est la culture de la classe dominante. C'est une loi scientifiquement fondée, unie et dérivée de la conception matérialiste-dialectique de la société, du matérialisme historique, de la conception de la société divisée en classes et de la lutte de classe, de la théorie marxiste de la connaissance. C'est une loi expérimentalement confirmée par des observations innombrables. La négation pratique de cette loi est le mouvement révolutionnaire. Seulement le développement du mouvement communiste limite l'asservissement d'organisation, intellectuel et moral des masses populaires à la bourgeoisie impérialiste et l'empêche d'exercer l'influence intellectuelle, morale et psychologique connexe à son état social, au rôle qu'elle exerce dans la société. Le rayon de validité de cette loi se rétrécit ensuite au fur et à mesure que le mouvement communiste se développe. Mais aujourd'hui en France, comme en Italie et dans le reste de l'Europe, le mouvement communiste est encore beaucoup trop faible. L'influence intellectuelle et morale des communistes est encore minime, presque inexistant leur réseau d'organisation et les communistes mêmes ont encore pas mal des difficultés à se réorganiser et ils maîtrisent le matérialisme-dialectique avec fatigue, gauchement et de façon limitée à quelques champs. Les origines historiques de cet état de choses sont connues (l'œuvre de désagrégation accomplie par le révisionnisme moderne affirmé grâce aux limites de l'ancien mouvement communiste), comme connues sont aussi les lignes pour le dépasser qui en quelque mesure commencent à être appliquées en chaque pays.

2. Dans la bourgeoisie impérialiste dans cette phase, la culture de droite prévaut de plus en plus. C'est une conséquence inévitable de la crise générale qui emporte son système. Chaque groupe impérialiste pour valoriser son capital doit écraser les travailleurs, éliminer les conquêtes de civilisation et de bien-être que dans le passé les travailleurs avaient arraché, soumettre de nouveau et exploiter avec tous les moyens les peuples des pays demi coloniaux et des anciens pays socialistes, dévaster sans limites les ressources naturelles et l'environnement. A cette nécessité correspond une culture de droite : la culture de la violence et de la mort, de l'exploitation et de la guerre. Millions d'hommes et femmes sont "superflus", parce que seulement ainsi ils servent à la bourgeoisie pour exploiter les autres mieux. L'agression et la guerre sont à l'ordre du jour. Aussi les formations bourgeoises de gauche penchent vers la droite, elles tâchent de réaliser les mêmes programmes de la droite. Elles se distinguent de la droite seulement parce qu'ils procèdent "avec compassion", à petites doses, entre peurs et revirements, avec des larmes de commisération pour les victimes de leur politique et de l'avidité de leurs mandants, en accordant quelque aumône.

3. Par conséquent aussi la culture (les idées, les clichés, les sentiments, les états d'âme, la morale) prédominant parmi les masses populaires c'est une culture de droite, qui est la prémisse et une composante indispensable de la mobilisation réactionnaire des masses. La bourgeoisie marginalise et abrutit une partie importante et de plus en plus croissante des masses populaires et la mobilise à ses ordres, contre le reste des masses populaires. La bourgeoisie transforme la contradiction entre ses intérêts et ceux des masses populaires, en contradictions entre groupes et fractions des masses populaires. Elle crée une masse croissante de marginaux, de désadaptés, de petits trafiquants, de délinquants et de désespérés, elle engendre un climat général d'insécurité, de précarité et d'arbitre dans lequel chaque membre des masses populaires se trouve immergé et, comme remède, elle mobilise les masses au service de la plus grande répression au sein de chaque pays impérialiste (plus de police, grandes peines, grande permission pour la police, tolérance zéro, lutte contre les immigrés, les chômeurs, les marginaux et les petits criminels, limitation des droits individuels) et pour l'agression contre les autres pays, en particulier contre les pays demi coloniaux et anciens socialistes.

4. Seulement la mobilisation révolutionnaire des masses peut prévenir ou battre la mobilisation réactionnaire des masses. La mobilisation révolutionnaire comporte 1. la reconstruction de vrais partis communistes, qui tiennent pleinement compte du bilan de la première vague de la révolution prolétarienne et soient basés donc sur le marxisme-léninisme-maoïsme, 2. l'agrégation de la classe ouvrière autour du parti communiste jusqu'à en faire son avant-garde organisée, 3. la mobilisation dans l'organisation, la mobilisation morale et intellectuelle des autres classes des masses populaires autour de la classe ouvrière pour lutter contre la bourgeoisie impérialiste et instaurer le socialisme. Sans mobilisation révolutionnaire des masses, la lutte directe contre des aspects et passages isolés de la mobilisation réactionnaire des masses populaires reste une lutte simplement défensive, elle est destinée à conserver l'état actuel des choses, elle est perdante. Le monde doit obligatoirement changer. Il est impossible de s'arrêter aux conquêtes du passé. Jusqu'à quand avec la mobilisation révolutionnaire des masses nous n'irons pas vers l'instauration du socialisme, nous continuerons à perdre aussi les conquêtes du passé. La bourgeoisie de gauche cédera le pas de plus en plus à la bourgeoisie de droite, elle lui ouvrira le chemin et les prétentions de la bourgeoisie grandiront sans fin.

Ceux-ci sont les enseignements qui nous viennent des élections présidentielles françaises du 21 avril. Ils confirment ceux des élections italiennes du 13 mai de l'an dernier et ceux de la lutte en cours dans notre pays pour empêcher au gang de mafieux, racistes, fascistes, cléricaux, spéculateurs et aventuriers réunis autour de Berlusconi d'instaurer et consolider son régime. Devant ce gang, il ne s'agit pas de divergences d'idées et d'opinions principalement, de respect ou de manque de respect des opinions d'autrui, du droit de chacun à dire la sienne. D'abord il s'agit d'une divergence fondamentale d'intérêts qui met d'un côté la bourgeoisie impérialiste et de l'autre les masses populaires dans un affrontement antagoniste. La défense et l'étendue à tous les travailleurs de la cause juste, le droit à un travail sûr et digne, la défense des retraites, la lutte contre les impôts indirects et contre l'augmentation des impôts, la défense des indemnités de licenciement, la lutte contre le droit au crime reconnu aussi officiellement aux services secrets, la défense contre l'arbitre et les privilèges des riches que le gouvernement Berlusconi promue dans tous les domaines, la lutte pour une école publique et pour des services gratuits et de bon niveau, la lutte contre la discrimination des femmes et l'oppression des immigrés, la lutte contre la guerre en Afghanistan, dans les Balkans, la solidarité avec le peuple palestinien et avec les juifs anti-sionistes : toutes ces causes justes et sacro-saintes peuvent avoir du succès s'il se développe un mouvement général qui est la mobilisation révolutionnaire des masses et si d'abord on reconstruit un vrai parti communiste. Quiconque veut combattre avec efficacité et avec succès contre le gang Berlusconi, il doit développer chaque forme de mobilisation et d'opposition en ayant comme objectif et critère d'orientation la création de conditions plus favorables pour la reconstruction d'un vrai parti communiste. Les manifestations (en Italie) du prochain 25 avril et du 1er mai (en France et en Italie) doivent être elles aussi conduites avec cet objectif.

Non au gouvernement Berlusconi !

Vive l'union internationale des travailleurs des classes et des peuples opprimés par l'impérialisme !

En avant pour la renaissance du mouvement communiste !

Appuyer en chaque pays impérialiste les groupes qui luttent pour reconstruire des vrais partis communistes !

Vive le (nuovo)Partito communiste italien !