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(nouveau)Parti Communiste Italien
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Sommaire

 

La Huitième Ligne de Démarcation


Index de la seconde partie : 

1. La guerre populaire révolutionnaire de longue durée.
Nous, les communistes des pays impérialistes, quelle voie devons nous suivre pour porter la classe ouvrière à instaurer la dictature du prolétariat et commencer la phase socialiste de transformation de la société capitaliste et pour ainsi contribuer à la seconde grande vague de la révolution prolétarienne mondiale ?

2. Les révolutions de ‘nouvelle démocratie’.
La stratégie des communistes dans les pays coloniaux et semi-coloniaux opprimés par l'impérialisme.

3. La lutte de classe dans la société socialiste.
La contribution historique des pays socialistes construits pendant la première grande vague de la révolution prolétarienne et les enseignements de leur expérience.

4. La ligne de masse.
La ligne de masse comme la méthode principale de travail et de direction de tout parti communiste.

5. La lutte entre les deux lignes dans le parti.
La lutte entre les deux lignes dans le parti comme principe pour le développement du Parti Communiste et pour sa défense face à l'influence de la bourgeoisie.

Notes


2. Les révolutions de ‘nouvelle démocratie’.
La stratégie des communistes dans les pays coloniaux et semicoloniaux opprimés par l'impérialisme.

 

La première grande vague de la révolution prolétarienne et le développement de l'impérialisme ont ultérieurement fait mûrir les conditions de la révolution démocratique dans les pays coloniaux et semicoloniaux où vit la majorité de l'humanité. Ils ont aussi fait avancer quelques-unes des plus importantes conditions pour son succès. Les ouvriers (les travailleurs embauchés dans les usines capitalistes)  sont plus nombreux. Le niveau culturel et la capacité d'organisation ont grandi énormément. Une grande expérience révolutionnaire a été accumulée pendant la première grande vague de la révolution prolétarienne et la lutte qui a éliminé le système colonial. Dans de nombreux pays opèrent des groupes et partis communistes. Dans certains (Pérou, Colombie, Philippines, Népal, Bangladesh, Inde, Turquie, etc.) guerres populaires révolutionnaires se déroulent. Dans d’autres il y a de forts mouvements révolutionnaires. La défaite du vieux système colonial et la faillite du néocolonialisme ont changé de manière irréversible la situation. Finalement le capital financier a détruit sur une plus grande échelle les conditions qui rendaient possible la survivance misérable des travailleurs qu'il dépouille avec des impôts, intérêts, droits, tarifs et prix monopolistes. Poussés par la crise générale de surproduction absolue de capital qui les contraigne, les groupes impérialistes en concurrence entre eux ont envahi les pays opprimés, ils les pillent de plus en plus en profondeur et ils les soumettent aux nouvelles agressions ouvertes. La  “politique des bombardiers” renouvelle avec une plus grande puissance et férocité les “missions  civilisatrices” de la “politique des canonnières” du début du  XX-ième siècle et confirme à tous les peuples la “supériorité de la civilisation chrétienne” personnifiée par la couple conflictuel d'ami - ennemi Bush et Woityla : le bourreau qui tue et le chapelain qui réconforte. Les groupes impérialistes avancent des prétentions sans fin de tout genre et partout. Et ils les avancent avec une arrogance autant plus ouverte que la résistance à leur satisfaction est plus grande. Voilà le terrain duquel naît le ferment qui grandit dans tous les pays opprimés. La rébellion qui couve dans ces pays et qui donne lieu tour à tour à explosions de plus en plus fréquentes, est une manifestation des grands pas en avant accompli par l'humanité pendant la première grande vague de la révolution prolétarienne. Elle est aussi une manifestation des meilleures conditions dans lesquelles elle affronte la seconde grande vague. Le déclin du vieux mouvement communiste et l'agression de l'impérialisme n'ont effacé qu'une partie des conquêtes atteintes, tandis qu'elles rendent objectivement contradictoires et subjectivement intolérables les nouvelles et croissantes prétentions des groupes impérialistes et de leurs marionnettes et agents locaux. (15) Voilà ce qui les pousse à les avancer avec une arrogance de plus en plus ouverte et intolérante, avec des armes de plus en plus puissantes et avec un terrorisme de plus en plus féroce. La lutte de classe devient plus aigüe au fur et à mesure que la fin du capitalisme se rapproche, bien que les événements et les combinaisons de forces ne suivent pas dans les détails toutes les instructions de nos manuels.

Tout ceci fait assumer aux pays coloniaux et semicoloniaux dans la nouvelle grande vague de la révolution prolétarienne qui avance, un rôle encore plus important que celui qu’ils ont joué dans la première grande vague, dans sa préparation et dans son déroulement. (16)  Aujourd'hui les pays coloniaux et semicoloniaux donnent déjà une importante  contribution au développement de la seconde grande vague de la révolution prolétarienne. Là pour le moment se déroulent les batailles les plus sanglantes. La lutte pour l'affirmation dans le mouvement communiste du maoïsme comme troisième étape supérieure de la pensée communiste a été lancée par le Parti communiste péruvien et par son président Gonzalo. Les partis communistes des pays coloniaux et semicoloniaux exercent une grande influence dans la formation des nouveaux partis communistes dans le monde entier. Le mouvement politique des pays coloniaux et semicoloniaux, grâce aux coups qu’ils portent aux intérêts des groupes impérialistes, alimente d’une mesure croissante le mouvement politique des pays impérialistes et il l'accélère. Quels qu'en soient les promoteurs, les organisateurs et les exécutants, les attentats du mardi 11 septembre 2001 à New York et Washington sont les faits aussi du mouvement de rébellion des pays coloniaux et semicoloniaux : ou de là sont arrivés leurs promoteurs, ou bien c’est aussi pour prendre la tête de la série de coups portés à leurs intérêts dans les pays arabes que les groupes impérialistes américains ont donné le feu vert à la stratégie de la tension au niveau planétaire.

Les positions les plus avancées desquelles partent les pays coloniaux et semicoloniaux, combinées avec les conditions les plus avancées de la lutte contre la discrimination raciale, contre l'oppression nationale et contre la discrimination et l'oppression des femmes, contribuent à assurer qu'avec la seconde grande vague de la révolution prolétarienne les classes exploitées, les peuples, les nations et les races opprimées et les femmes atteindront des succès et des conquêtes plus grandes de ceux atteints avec la première grande vague.

L'importance qu’a la révolution des pays coloniaux et semicoloniaux est telle qu’elle amène certains groupes et partis, aussi dans les pays impérialistes, à croire qu'elle, et non la révolution socialiste dans les pays impérialistes, est le centre moteur de la nouvelle grande vague de la révolution prolétarienne au niveau mondial et le terrain sur lesquels se décidera en définitive son résultat. Cette conception dans sa complexité est erronée. La contradiction entre pays opprimés et pays impérialistes, comme celle entre groupes impérialistes jouent dans certaines phases de la seconde grande vague le rôle principal, mais dans l’ensemble de la seconde grande vague le rôle principal est joué  par la contradiction entre classe ouvrière et la bourgeoisie impérialiste. La révolution prolétarienne est d’abord une révolution socialiste. Cette thèse erronée renforce la sous-estimation des potentialités révolutionnaires de la classe ouvrière et des masses populaires des pays impérialistes et par conséquent elle a un effet négatif sur l'activité révolutionnaire des communistes des pays impérialistes et elle affaiblit en définitive tout le mouvement révolutionnaire.

Dans la plus grande partie des pays opprimés, coloniaux et semicoloniaux, la révolution qui est en train de se développer est de par sa nature une révolution démocratique. Ses tâches principales sont : 1. l'élimination des résidus féodaux et des autres formes d'économie basées sur des relations de dépendance et d'oppression personnel le(esclavagiste, religieuse, féodale, patriarcale, ndr) et 2. la libération de la domination impérialiste, donc la lutte contre l'impérialisme et ses agents locaux (la bourgeoisie compradore et la bourgeoisie bureaucratique).

La seule stratégie avec laquelle il est possible de développer complètement la révolution dans les pays opprimés et de la porter au succès, est la stratégie de la révolution de nouvelle démocratie: une révolution démocratique qui est dirigée par la classe ouvrière par l’intermédiaire de son parti communiste, une révolution qui fait partie de la révolution prolétarienne mondiale, et qui crée les conditions pour le début de la transformation socialiste de la société.

Mao Tse-tung a développé la conception de Lénine sur l'alliance entre ouvriers et paysans et entre les ouvriers des métropoles et les peuples opprimés des colonies et des semicolonies et sur les deux étapes de la révolution. Il a élaboré une doctrine systématique et relativement complète de la révolution de nouvelle démocratie et de son développement en révolution socialiste. Donc aussi de ce point de vue on confirme que le maoïsme est la troisième étape supérieure de la pensée communiste.

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